En équilibre

Je ne lâcherai rien !

Rester droit comme un i. Ne pas déroger à ses principes, ses valeurs, son programme. Ne pas renoncer à ses objectifs, ses obligations, ses luttes, ses obsessions. Vouloir tout contrôler.  

Résister. Le corps noué, les dents serrées. 


L’excès de tension dans le rapport à soi

Trop d’obligations, trop de choses à faire faire, trop d’exigences…Trop de trop. 

A vouloir trop en faire - ou toujours plus - la tension interne peut devenir insoutenable. 

L’excès de tension se traduit mentalement et/ou physiquement (migraines, TMS, fatigue harassante, stress, insomnies, etc.). Parfois jusqu’au point de rupture (le burn-out en est le meilleur exemple). 

Lorsque la tension est trop forte, ce n’est pas en équilibre qu’on tient, mais en résistance.  

Mais si je lâche, que va-t-il se passer ?

L’excès de tension dans son rapport à l’autre 

Lorsqu’une relation est tendue entre deux personnes (divergence de points de vue, incompréhension mutuelle, absence d’écoute, etc.), si aucune des deux n’assouplit sa position, logiquement la tension demeure. 

Si cette tension ne cesse d’augmenter, elle conduit à la cristallisation de la relation, au conflit ou à la rupture.   

Il se peut également que l’un soit tendu vis-à-vis de l’autre, alors que l’autre pas. Ce qui a tendance à tendre encore plus celui qui est tendu. 

Il ne m’écoute pas, pourtant je n’arrête pas de lui répéter, ça m’agace…


Provoquer le déséquilibre

Lorsqu’un cheval vous embarque au grand galop, le réflexe est de tirer sur les rênes. 

Mais plus vous tirez, plus il tire. En général, c’est lui qui gagne, et l’issue peut être acrobatique. 

Contre-intuitivement, lorsqu’un cheval vous embarque au grand galop, il faut lâcher les rênes, pour provoquer un déséquilibre. Une rupture. 

2 possibilités : 

Le cheval trébuche, manque de tomber. Interrompu dans sa course, il se calme. Il devient alors possible de rétablir le contact. 

Ou le cheval, surpris par une liberté de mouvement inespérée, continue de galoper tout à son aise (là il vaut mieux s’accrocher à la selle). C’est lui qui donne la cadence. Son désir de grandes chevauchées assouvi, il se calme. 


Lâcher la bride

Lâcher la bride n’est pas renoncer. Bien au contraire. 

Concrètement, c’est parvenir - dans son rapport à soi ou dans son rapport aux autres - à céder un peu sur ce qui fait tension (ses peurs, ses principes, sa colère, ses exigences, sa culpabilité, son contrôle). 

Lâcher la bride force la réflexion sur soi. Impose de choisir ses combats, de distinguer l’essentiel du superflu. Invite à prendre en considération le point de vue de l’autre. 

Tout n’est peut être pas si grave, au fond. 

C’est créer un espace où pourra à nouveau s’épanouir le mouvement, jusqu’alors figé dans la tension. S’offrir une respiration, pour soi, pour l’autre. Pour trouver son équilibre, respecter sa cadence. 

En avant, calme et droit. 

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Silence !